Paix de Fexhe
LA PAIX DE FEXHE
Signée le 18 juin 1316, la Paix de Fexhe introduisit un esprit démocratique
dans l’administration de la ville et de la principauté. Elle est la
reconnaissance formelle et légale du partage du gouvernement entre le
prince et le pays.
La Paix de Fexhe est le document le plus célèbre de l’histoire du pays de
Liège où elle prend la même place que la Magna charta dans l’histoire
d’Angleterre.
La Paix de Fexhe tient toute entière dans deux dispositions essentielles :
- La première veut que le pouvoir législatif appartienne au sens du pays, c’est-à-dire une assemblée où la noblesse, le clergé et la bourgeoisie
se retrouvaient comme trois états. La mission première de cette
assemblée était d’interpréter le droit coutumier et, le cas échéant,
d’amender les lois. - La seconde garantit la liberté individuelle et instaure une bonne justice.
Outre les deux dispositions essentielles, l’intérêt de la Paix de Fexhe réside
dans les faits suivants :
- scellée par les représentants de tous les pouvoirs publics de la principauté, des communautés voisines et de toutes les communes
rurales, elle revêt le caractère d’une paix publique nationale et non
plus locale. Cette paix prend l’aspect d’une vraie charte
constitutionnelle. - elle sera la base de nos libertés politiques par la mise en place de
différentes mesures de protections des citoyens comme, par
exemple, la suppression des jugements arbitraires, la prestation de
serment imposée aux magistrats, la création d’une véritable
représentation du pays en instaurant à coté du pouvoir exécutif un
pouvoir législatif, émanation des différentes classes de la population.
Lecteur, apprécie tes libertés à leurs justes valeurs, mais souviens-toi
que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres
Découvrez-en le texte original, conservé à Maastricht, ici.